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Résistance

Résistance est un collectif de membres du Parti communiste français (fédération du Nord, section de Lille).

L’étrange tabou de la presse occidentale : ne jamais dire du mal d’Israël

Publié le 25 Octobre 2010 par Résistance in Les petits papiers du capitaine Martin

 

Lobby-presse

Ne pas toucher à Israël ni à tout ce qui tourne autour : c’est le mécanisme conscient ou inconscient qui préside à l’information en Occident.

 

On peut prendre beaucoup d'exemples, non seulement de déformation ou d’invention de faits - le mensonge des armes de destruction massive de Saddam, alibi prélude à la guerre en mars 2003, est un classique - mais aussi de l'autocensure ou de la censure de toutes les nouvelles qui pourraient en quelque sorte donner une image négative du sionisme et de l'Etat juif. J’en prends un, avant de passer à l'objet de cette brève intervention.

 

Francisco Cossiga, longtemps membre de la démocratie chrétienne en Italie, meurt le 17 août 2010 après une longue carrière politique au gouvernement. Les commentaires sont divisés, entre ceux pour qui il a dévoilé de nombreux secrets, et ceux qui estiment au contraire qu’il en a emporté de nombreux dans la tombe ; mais personne ne cite l'entrevue dans le quotidien  Corriere della Sera en décembre 2009, dans laquelle l'ancien président a fait valoir que le 11 septembre a été organisé par la CIA et le Mossad.

 

Et voici donc le "cas" Ahmadinejad. Saddam Hussein mort, il est le nouvel ennemi des média occidentaux, le loup-garou prêt à défier le monde « libre ».

 

Le cas Sakineh, avec la certitude d’une lapidation qui se fait attendre, la question absurde posée à l’Iran de devoir fournir des preuves de l’usage non-militaire de son programme nucléaire, et enfin, ses discours, au siège de l’ONU, alimentent le scandale. De Genève à Durban II (où il condamna pourtant fermement le racisme), en passant par celui du 22 septembre, aux Nations-Unies ; on parle à chaque fois de «provocation» d'Ahmadinejad.

 

Provocation ? Mais qu’a dit exactement le président de l’Iran lors de son dernier discours à l’ONU ? Il a affronté six thèmes: le capitalisme et son expression historique, le colonialisme, où il dénonce l'éthique «égoïste» et les maux qu’il a apportés et apportent  toujours à l'humanité.

 

Le problème palestinien, en dénonçant la destruction quotidienne par les troupes occupantes des maisons…  refuges pour les femmes et les enfants, les privations d’eau et de nourriture, les crimes horribles ... dans les guerres contre le Liban et Gaza, et lors de l'attaque de la flotte humanitaire, au mépris apparent de toutes les normes internationales.

 

Et aussi, la question de la réforme de l'ONU – de la disposition du droit de vote pour très peu de pays au déséquilibre de la relation entre l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité en faveur de ce dernier. Et encore l’énergie nucléaire, pour laquelle Ahmadinejad a réitéré son slogan : « l’énergie atomique pour tous, les armes nucléaires pour personne ».

 

Enfin, les thèmes qui méritent d’être abordés, comme la tradition communiste ou le nucléaire européen, la solidarité de millions de personnes envers la Palestine, et le « nœud de l’ONU », au centre de toutes les chancelleries occidentales. Puis le 11 septembre…

 

Ahmadinejad n’avance pas des certitudes comme Francisco Cossiga, mais des hypothèses, parmi lesquelles celle d’une implication dans l’attentat, non plus d’Israël, mais des Etats-Unis seuls. Un scandale, face à des sondages rapportant que 60 à 70 % des Américains ne croient pas à la version officielle ? Non, le scandale est de savoir comment communiquer sur l’Iran, une variante très différente de la communication sur l’allié de l'Occident, Israël.

 

Il y a finalement un lien entre l’ex-président Cossiga et le président Ahmadinejad. Le premier a été réduit au silence par la censure et l’autocensure, et le second est vilipendé pour ses déclarations, pourtant similaires, sur l’attentat contre les tours jumelles, faute du camp occidental plus que celle de l’islam.

 

Un lien absurde existe donc entre ces deux-là, mais la conclusion est la même : l’objectif de l’information occidentale est de cacher la vérité, aujourd’hui journalistique, et demain, qui sait ?, historique.

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